Le ministre de l’Intérieur a déclaré que «l’entièreté de l’habitat précaire est détruite», évoquant une situation «dramatique». Il se rendra sur l’archipel dès lundi.
Après le passage du cyclone Chido à Mayotte avec des rafales enregistrées à 226 km/h, «l’entièreté de l’habitat précaire est détruite», a déclaré samedi soir le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau après la tenue d’une cellule interministérielle de crise.
Il sera sur l’archipel dès lundi, précise son entourage à l’AFP. «L’habitat en dur a beaucoup souffert également», a déclaré le ministre qui a aussi évoqué la difficulté de dresser un bilan, à ce stade, du nombre de victime. Bruno Retailleau craint en tout cas que le bilan humain «soit lourd».
«Pour faire un bilan, (on) doit être en mesure d’aller sur le terrain, d’inspecter les gravats, l’habitat précaire qui a été complètement détruit», a estimé le ministre. «Il faudra sans doute des jours» pour «affiner» le bilan humain, mais «nous craignons qu’il soit lourd», a-t-il ajouté.
«La situation est dramatique», a-t-il aussi alerté, précisant que le cyclone a été le pire que l’archipel ait connu depuis 1934. Il a aussi annoncé la mise en place d’un pont aérien depuis l’île de la réunion avec des avions militaires cargos.
La tour de contrôle de l’aéroport a été détruite mais la piste reste encore praticable pour les appareils militaires. Sécurité Du ravitaillement va également être amené par voie maritime même si cela nécessite plus de temps - quatre jours -, le terminal portuaire n’ayant pas été endommagé.
Dans un premier temps, «210 personnels médicaux» vont être envoyés ainsi que des stocks d’eau potable, de la nourriture, ainsi que des tentes et des bâches de l’armée. Un hôpital de campagne va aussi être déployé, l’hôpital de Mamoudzou ayant été endommagé, et ne fonctionnant désormais qu’à 30% de sa capacité.
Bruno Retailleau, tout comme le premier ministre François Bayrou qui a pris la parole dans un premier temps, a aussi alerté sur les risques liés à la sécurité, notamment autour des «prisons et des centres de rétention». Il y aura concrètement cinq vagues successives de renforts «pour la sécurité civile».
Source Le Figaro avec AFP | 14/12/2024
Source Le Figaro avec AFP | 14/12/2024